Pendant tout le Moyen Age, le sanctuaire de la Délivrande est aussi fréquenté que le Mont Saint Michel. Louis XI y séjourne à deux reprise (1470 et 1473). Les guerres de religion provoquent la destruction de la statue de ses origines. Une autre la remplace en 1580. Cette statue en pierre est revêtue d’un manteau, depuis le siècle dernier, elle est enchâssée dans une niche aux multiples personnages
La statue est couronnée par un légat du Pape en 1872
Message : La Délivrande est le sanctuaire de la Vierge qui délivre: libération physique et morales. C’est aussi le sanctuaire de Notre Dame de la Liberté, celle qui nous apprend la liberté du oui que l’on donne à Dieu quand il sagit de répondre à ses appels et du « oui » qu’on donne aux hommes quand il sagit de les aimer
Autant qu’une protectrice, prête à nous délivrer, Notre Dame de la Délivrande est une éducatrice, prête à nous apprendre la vraie liberté.
Pour revenir aux sources de l’histoire de Notre Dame de la Délivrande, il faut puiser dans les traditions et légendes liées aux dates ancestrales de l’histoire du Christianisme en France. Cela remontrait à l’époque gallo-romaine comme le prouvent de sérieux indices découverts lors de la construction de la basilique, près de l’ancienne chapelle.
Succédant au culte païen, le pèlerinage de la Délivrande fut aussi célèbre au Moyen-âge que celui du Mont Saint Michel et Louis XI y vint en pèlerin en 1470 et 1473.
Une première chapelle a été détruite par les Vikings en 830. De la chapelle construite vers 1150 sur les lieux de la découverte de la statue de la Vierge noire par Beaudouin de Reviers, vicomte de Douvres et propriétaire de la Baronnie, il ne reste que 2 arcs romans en plein cintre décorés de zigzags et de frettes crénelées.
Ces vestiges furent un moment conservés dans les bois de la maison des missionnaires puis replacés dans les murs de l’enceinte vers 1960 (visibles aux feux tricolores).
Construite à partir de 1853, l’actuelle basilique a été consacrée le 22 août 1895. Les vitraux posés en 1881 ont été détruits lors du débarquement et remplacés progressivement. Le maître-autel, en marbre polychrome et bronze doré, a obtenu la médaille d’or à l’exposition universelle de 1878. C’est en 1885 que sont posés les stalles en bois de chêne sculpté ainsi que le pavage du sanctuaire en marbre blanc de Maubeuge avec incrustations de couleurs. Le grand orgue a été inauguré en 1886.
Les centaines d’ex-voto qui tapissent les murs, les béquilles laissées par des infirmes guéris, la maquette de bateau apportée naguère par des pécheurs de Port-en-Bessin, les chaînes conservées dans un écrin accroché dans le transept nord, les statuettes de la niche abritant la statue de Notre Dame, tout évoque le souvenir de grâces obtenues depuis des siècles en ce lieu. La statue elle-même date de 1580 et remplace celle détruite pendant la guerre de religions. On l’appelle » la vierge noire » peut être à cause de la fumée des cierges qui l’auraient noircie peu à peu. Cette statue en pierre polychrome est habillée de robes finement ouvragées, offertes par des pèlerins.
La basilique est un haut lieu de prières à la Vierge. Familles, pèlerins isolés ou en groupe viennent quotidiennement se recueillir, prier, offrir un cierge. Chaque année, le jeudi qui suit le 15 août, la procession de la Fête du Couronnement réunit de nombreux pèlerins.
Notre Dame de la Délivrande est également présente en Guinée, au Sénégal, au Zaïre, chez les Esquimaux du Grand Nord Canadien, au Japon, au Centre Vietnam, à l’Île Maurice, aux Iles Touamotou, en Martinique, en Guyane Française.