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La naissance des vierges pélerines se situe peu après l’édification de la statue Notre Dame de France le 15 octobre 1988. Un jeune homme de Douai avait écrit à Edmond avoir, fait un rêve si fort qu’il ne pouvait s’empêcher de lui en faire part. Il voyait Notre-Dame de France, et à ses pied, une foule immense et des statues venues de toute la France. Quelques mois après l’inauguration, M. Flichy et trois personnes, qui priaient tous les matins à la messe au Carmel de Lisieux, chez la petite Thérèse, vinrent voir Edmond Fricoteaux pour lui dire qu’ils avaient reçu dans leur prière l’intuition que de nombreuses statues venues de toute la France pourraient être pèlerines, de village en village, pour proposer des veillées autour de Jésus et Marie et « labourer » le pays. C’est ainsi que, peu à peu, dans la prière du chapelet, dans la méditation, fut conçu ce projet, que d’aucuns qualifièrent de fou, d’un pèlerinage d’une centaine de statues de la Vierge Marie, ambassadrices des diocèses de France et des cinq continents du monde. Le projet des « Vierges pèlerines » était né. Restait à le réaliser...

De 1989 à 1994, par avion, train ou voiture, Edmond rencontra de nombreux cardinaux, archevêques et évêques pour leur parler de cette « Visitation de Marie », d’abord sur le sol de France puis sur l’Europe et le monde entier.

En 1994, le dimanche de la Pentecôte, la Providence voulut qu’il rencontrs, à l’occasion d’une conférence donnée à l’abbaye de Notre-Dame de l’Ouye, à Dourdan (91), un jeune polytechnicien, Olivier Bonnassies, qui dans sa prière demandait à Dieu, depuis de nombreux mois, le privilège de servir sa Mère. D’octobre 1994 à septembre 1995, Olivier mit en place des équipes de responsables qui se mobilisent généreusement et avec foi, dans tous les départements.

Dès lors, les événements se précipitent :

Tous les évêques de France sont successivement consultés par écrit, pour présenter le projet et proposer une rencontre avec les organisateurs. Plus de trente cardinaux, archevêques et évêques sont ainsi visités, et tous les conseils reçus pour améliorer le projet et sa présentation sont suivis et appliqués.

– Mgr Duval, archevêque de Rouen et Président de la Conférence Épiscopale, rencontré le 13 mai 1995, fixe ensuite le cadre général : ce sera une initiative privée, encouragée par plusieurs évêques, responsables de grands sanctuaires marials.

– Le 24 juin 1995, le dernier samedi avant les vacances, a lieu à Saint-Denis la révélation du projet à 500 délégués venus de tous les départements de France. Ce jour était celui de la double fête de saint Jean-Baptiste et du Cœur Immaculé de Marie : une coïncidence pleine de signification, car il s’agit bien de « préparer les chemins du Seigneur » avec Marie, dans le Nouvel Avent…

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– puis les 108 statues et icônes sont reproduites, ainsi qu’une nouvelle image de Notre-Dame de France sculptée par Madame Leconte.

– Le 13 juillet 1995, 110 remorques (dont 2 de secours) sont commandées à une usine du Nord.

– Parallèlement, un marché est signé avec le CAT de Chinon, qui emploie 90 handicapés, pour transformer ces remorques en « Maisons de Marie », sortes de petites chapelles essentiellement faites de vitrage et de moquette, que les journalistes auront tôt fait de baptiser : « Mamamobiles ».

– Courant juillet, un contrat est passé entre la Confrérie Notre-Dame de France, Peugeot, et un établissement de location qui met à la disposition de la Sainte Vierge 108 voitures blanches de type 106.

370 000 livrets bleus explicatifs sont édités et distribués par toute la France. Ils déclenchent un courrier abondant qui permettra de trouver toutes les aides nécessaires au départ. « Puisque Marie est moins visitée, Elle visitera son peuple dans le sillage de sa Visitation à sa cousine Elisabeth ! »

 

En 7 ans, le mouvement des Vierges pèlerines est devenu le plus grand pèlerinage jamais organisé. Des
millions de chapelets distribués, des millions de kilomètres parcourus, 120 pays visités
… et toujours la même ferveur. Ce sont de véritables chapelles roulantes, abritant une statue de la Vierge, qui se déplacent ainsi sur les routes de France et du Monde. Ce pèlerinage œcuménique a suscité curiosité, étonnement et interrogations. Un projet fou qui a su fédérer toutes les bonnes volontés. 110 remorques vitrées pour exposer la Vierge, 91 sculpteurs et un mouleur, Hervé Capelli, à la gouaille toute parisienne au service d’un projet un peu fou. Entièrement financée par les dons des pèlerins anonymes, cette visite de la Madone s’apparente désormais à un phénomène de société. Le passage des « mamamobiles suscite de l’étonnement, comme sur cette route de Bagdad, où encore dans ces villages du Kurdistan.

 

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Point d’orgue de ce pèlerinage, la nuit de Noël 1999 à Bethléem, où 82 nationalités se sont rassemblées et où douze églises chrétiennes ont prié ensemble avec la bénédiction de l’Abbé Pierre.

Pendant 7 ans, une équipe de télévision a suivi les grandes étapes de ce pèlerinage à travers le monde, et notamment dans les pays musulmans, sur les traces de Roger, ancien berger alsacien touché par la Grâce et chauffeur bénévole. Un reportage inédit.