ND de neuvisy-ArdennesLe 30 avril 1752,
une visite céleste à 8 enfants

Huit enfants de Neuvizy, âgés de 12 à 16 ans, se rendent au catéchisme à Villers-le-Tourneur, traversent la forêt par le sentier appelé maintenant « le sentier de la Vierge ».

Au milieu de la forêt, ils s’arrêtent auprès d’une petite fontaine. Leur regard se porte vers un chêne et, à environ trois mètres de hauteur, ils découvrent « la statue de la Sainte Vierge », entourée de branches de lierre formant une niche, auréolée de rayons lumineux. Le spectacle apparaît aux enfants comme miraculeux.

Ils se mettent à genoux et récitent le « Souvenez-Vous » et d’autres prières et chants.

Ils alertent aussitôt M. le Doyen de Villers qui constate la présence de la statuette. Les enfants n’avaient pas pu la poser eux-mêmes.

Témoignage de dévotion d’un bûcheron ? Placée autrefois intentionnellement à la croisée des chemins, et tombée dans l’oubli ?

Sa petite taille, 10 cm environ, sans l’auréole lumineuse l’aurait dissimulée à l’attention. Nul doute que Marie voulait, en cet endroit, distribuer ses faveurs.

La statuette, transportée dans l’église de Villers, se retrouva le lendemain à la même place sur le chêne. La population de Neuvizy avait-elle repris « sa » statue ?

 

12 octobre 1752
Le début d’un pèlerinage

De la Révolution à nos jours :

La Bonne Vierge « Notre-Dame de Bon Secours », dans les années suivantes, accordait sa protection aux pèlerins accourus de Verdun, de Troyes, de Beauvais. Guérisons et conversions se multipliaient. L’Archevêché reconnut légitime le culte rendu à Notre-Dame de Neuvizy et, le 12 octobre 1752, elle fut transportée dans l’église de Neuvizy, en procession, accueillie sur l’autel de la Sainte Vierge, déposée dans un reliquaire où elle resta jusqu’à la Révolution. Marie en était la patronne sous le vocable de sa glorieuse nativité.

La statue miraculeuse, après 1752 devint l’objet d’éclatantes manifestations de piété : pèlerins isolés, bourgades entières se succédaient au pied de l’image sacrée. Un petit écrit datant de 1782, appuyé par l’autorité ecclésiastique, s’exprime ainsi : « Les boiteux ont marché droit, les muets ont recouvré la parole, les sourds l’ouïe, les possédés ont été délivrés, plusieurs aveugles ont été favorisés par l’intercession de Notre-Dame de Bon Secours ».

En 1793, la statue miraculeuse ne connaît pas de profanation. Le maréchal-ferrand de Neuvizy la cache chez lui avant l’arrivée des agents de la Révolution.

En 1818, la liberté est rendue au culte. La croix marquant dans le bois l’emplacement de l’apparition fut restaurée.

En 1836, la procession annuelle fut autorisée le 1er mai, bientôt suivie d’une neuvaine. En 1853, l’Association Notre-Dame de Bon Secours fut érigée en confrérie.