Ne crains pas d’aimer trop la Sainte Vierge, jamais tu ne l’aimeras assez et Jésus sera bien content puisque la Sainte Vierge est sa Mère…
Lettre 30.5.1889
… La Sainte Vierge est vraiment notre Mère!
Lettre 27.12.1893
… On sait bien que la Sainte Vierge est la Reine du ciel et de la terre, mais elle est plus Mère que Reine, et il ne faut pas dire, à cause de ses prérogatives, qu’elle éclipse la gloire de tous les saints, comme le soleil à son lever fait disparaître les étoiles. Mon Dieu, que cela est étrange! Une Mère qui fait disparaître la gloire de ses enfants! Moi, je pense tout le contraire, je crois qu’elle augmentera de beaucoup la splendeur des élus.
Derniers Entretiens 21.8.1897
… Ce que la Sainte Vierge a de plus que nous, c’est qu’elle ne pouvait pas pécher, qu’elle était exempte de la tache originelle; mais d’autre part, elle a eu bien moins de chance que nous puisqu’elle n’a pas eu de Sainte Vierge à aimer!
Derniers Entretiens 21.8.1897
… À propos de la Sainte Vierge, il faut que je te confie une de mes simplicités avec elle; parfois je me surprends à lui dire: Mais ma bonne Sainte Vierge, je trouve que je suis plus heureuse que vous, car je vous ai pour Mère et vous, vous n’avez pas de Sainte Vierge à aimer…
Il est vrai que vous êtes la Mère de Jésus, mais ce Jésus, vous nous l’avez donné tout entier… Et lui, sur la croix, il vous a donné à nous pour Mère. Ainsi nous sommes plus riches que vous puisque nous possédons Jésus et que vous êtes à nous aussi. Autrefois, dans votre humilité, vous souhaitiez d’être un jour la petite servante de l’heureuse Vierge qui aurait l’honneur d’être la Mère de Dieu, et voilà que moi, pauvre petite créature, je suis, non pas votre servante, mais votre enfant; vous êtes la Mère de Jésus, et vous êtes ma Mère!
Sans doute, la Sainte Vierge doit rire de ma naïveté, et cependant, ce que je lui dis est bien vrai!
Lettre 19.10.1892
… Seule, la Sainte Vierge Immaculée se présente absolument pure devant la Majesté Divine.
Quelle joie de penser que cette Vierge est notre Mère! Puisqu’elle nous aime et qu’elle connaît notre faiblesse, qu’avons-nous à craindre?
Lettre 9.5.1897
Élevons-nous au-dessus de ce qui passe. Tenons-nous à distance de la terre : plus haut, l’air est pur. Jésus se cache, mais on le devine; en versant des larmes, on essuie les siennes et la sainte Vierge sourit. Pauvre Mère, elle a eu tant de peine à cause de nous, il est juste que nous la consolions un peu en pleurant et souffrant avec elle.
Lettre 20.7.1888
… Marie peut changer en lait le sang qui s’échappe des blessures faites par l’amour!
Lettre 17.3.1896
… Je suis sûre que sa vie réelle devait être toute simple. On la montre inabordable, il faudrait la montrer imitable, faire ressortir ses vertus, dire qu’elle vivait de foi, comme nous.
Derniers Entretiens 21.8.1897
… Oh! Je voudrais chanter, Marie, pourquoi je t’aime Pourquoi ton nom si doux fait tressaillir mon cœur Et pourquoi la pensée de ta grandeur suprême ne saurait à mon âme inspirer de frayeur. Si je te contemplais dans ta sublime gloire Et surpassant l’éclat de tous les bienheureux Que je suis ton enfant je ne pourrais le croire
Ô Marie, devant toi, je baisserais les yeux
Je sais qu’à Nazareth,
Mère pleine de grâces Tu vis très pauvrement, ne voulant rien de plus. Point de ravissement, de miracles, d’extases n’embellissent ta vie, ô Reine des élus! Le nombre des petits est bien grand
sur la terre Ils peuvent sans trembler vers toi lever les yeux… C’est par la voie commune, incomparable Mère qu’il te plaît de marcher pour les guider aux cieux…
Bientôt je l’entendrai cette douce harmonie Bientôt dans le beau ciel, je vais aller te voir
Toi qui vins me sourire au matin de ma vie Viens me sourire encore, Mère, voici le soir!
Je ne crains plus l’éclat de ta gloire suprême
Avec toi j’ai souffert et je veux maintenant
Chanter sur tes genoux,
Marie, pourquoi je t’aime
Et redire à jamais que je suis ton enfant!
Poésie mai 1897
… Jamais la Sainte Vierge ne manque de me protéger aussitôt que je l’invoque. S’il me survient une inquiétude, un embarras, bien vite je me tourne vers elle, et toujours, comme la plus tendre des Mères, elle se charge de mes intérêts.
Manuscrit C
… Je récite un « Ave Maria » pour offrir mon travail à la Sainte Vierge. J’ai pris l’habitude d’agir ainsi chaque fois que je me remets à l’ouvrage. Conseils et souvenirs
… Toute seule, la récitation du chapelet me coûte plus que de mettre un instrument de pénitence.
Je sens que je le dis si mal!
Manuscrit C
… J’ai beau m’efforcer de méditer les mystères du Rosaire, je n’arrive pas à fixer mon esprit. Longtemps, je me suis désolée de ce manque de dévotion qui m’étonnait, car j’aime tant la Sainte Vierge qu’il devrait m’être facile de faire en son honneur des prières qui lui sont agréables. Maintenant, je me désole moins, je pense que la Reine des cieux, étant ma Mère, elle doit voir ma bonne volonté et qu’elle s’en contente… Quelquefois, lorsque mon esprit est dans une si grande sécheresse qu’il m’est impossible d’en tirer une pensée pour m’unir au bon Dieu, je récite très lentement un « Notre Père » et puis, la Salutation Angélique.
Manuscrit C
… Quand on a prié la Sainte Vierge et qu’elle ne nous exauce pas, c’est un signe qu’elle ne veut pas. Alors, il faut la laisser faire à son idée et ne pas se tourmenter.
Derniers Entretiens 23.8.1897
… Ô ma bonne Sainte Vierge, venez à mon secours!
Derniers Entretiens 30.9.1897
… Priez bien la sainte Vierge pour moi.
Derniers Entretiens 23.8.1897 ***
… La consécration à la Mère de Dieu est un don total de soi, pour la vie et pour l’éternité; ce n’est pas un don de pure forme ou de sentiment, mais un don effectif accompli dans l’intensité de la vie chrétienne et mariale, dans la vie apostolique par le débordement spontané d’une vie intérieure surabondante, qui se réserve en toutes les œuvres extérieures d’une solide dévotion, en celles du culte, de la charité et du zèle.
Pie XII, aux Congrégations mariales
21 janvier 1945
… Que la consécration solennelle d’aujourd’hui soit pour vous un rempart contre les tentations, un motif de confiance dans la prière, un stimulant dans la lutte de tous les jours au service de Dieu. Quiconque s’est consacré à Marie lui appartient de façon spéciale. Il est devenu comme un sanctuaire de la très Sainte Vierge; l’image de Marie l’aide à écarter avec énergie toute pensée mauvaise ; l’amour de Marie lui donne le courage d’entreprendre de grandes choses, de vaincre le respect humain, de secouer l’égoïsme, de servir et d’obéir patiemment. Le regard fixé intérieurement sur elle, il s’affectionne à la pureté, à l’humanité, à la charité, dont l’âme de la Vierge était rayonnante; il prend en haine le péché, il le combat en lui-même et lui fait la guerre de toutes ses forces. Quand il voit l’Immaculée fouler aux pieds le serpent infernal, quand il contemple la Mère de Dieu qui élève entre ses bras son divin Fils; sa volonté ne peut plus avoir aucune complaisance pour le mal: au contraire, il est fier d’appartenir à Jésus et à Marie, il sait que Marie le presse de faire tout ce que Jésus commande ou désire.
… Mettez-vous donc avec confiance sous le manteau qu’elle ouvre de ses deux bras maternels pour accueillir tous ses enfants; que tous se retrouvent unis sous son patronage ; qu’ils fassent une cour et une garde d’honneur et se montrent partout et toujours de dignes fils d’une telle Mère.
Pie XII, Fruits de la consécration