Ton corps pénètre mystérieusement le mien Et ton âme s’unit à la mienne Je ne suis plus ce que j’étais avant.
Tu viens et tu vas, mais la semence demeure, Celle que tu as semée pour la gloire future, Ensevelie dans ce corps de poussière.
Reste dans l’âme ton reflet du ciel… Reste le lien qui relie cœur à cœur, Le courant de vie qui jaillit du tien.
La sainte Écriture ne le dit pas, mais il n’y a pas à douter que la mère de Dieu était présente à la dernière Cène. Sûrement elle était venue à Jérusalem comme toujours pour la fête de la Pâques et elle a célébré le repas pascal avec tout le groupe qui suivait Jésus. Elle qui gardait toutes les paroles de Jésus dans son cœur (cf. Lc 8, 51) combien elle aura dû accueillir en elle son discours d’adieu: « J’ai désiré ardemment célébrer ce repas pascal avec vous « (lc 22, 15) Ne pensait-elle pas à ce moment-là aux Noces de Cana? Maintenant son heure était venue (cf. Jn 2, 4.) Maintenant il pouvait donner ce qu’alors il ne pouvait suggérer qu’en symbole. Le lavement des pieds: il était parmi eux comme celui qui sert (cf. Lc 22,26). Ainsi l’avait e lle vu durant toute sa vie. Ainsi avait-e lle elle-même vécu et vivrait-elle encore. Elle comprenait le sens mystique du lavement des pieds (cf. Jn 13, 2-11); celui qui s’approche du saint repas doit être complètement pur. Mais seule sa grâce peut donner cette pureté.
Ta sainte communion, Mère, n’était-elle pas comme un retour à cette unité insaisissable lorsque tu le nourrissais de ton corps et de ton sang? Mais maintenant, c’est lui qui te nourrit. Ne vois-tu pas en cette heure le corps mystique tout entier devant toi, celui qui doit croître par ce saint repas? Ne le reçois-tu pas déjà maintenant en tant que mère, comme demain au pied de la croix il te sera remis? Ne vois-tu pas toutes les offenses qui seront faites au Seigneur dans ces espèces et n’offres-tu pas satisfaction pour cela?
Ô Mère, apprends-nous à recevoir le corps du Seigneur comme tu l’as reçu.
Édith Stein
Oh! Quel heureux instant lorsque dans ta tendresse Tu viens, mon Bien-Aimé, me transformer en toi. Cette union d’amour, cette ineffable ivresse, Voilà mon ciel à moi!
Ô Pain de l’exilé! Sainte divine Hostie, Ce n’est plus moi qui vis, mais je vis de ta vie. Ton ciboire doré, entre tous préféré, Jésus, c’est moi!
Jésus, c’est moi ton vivant sanctuaire… Reste en mon cœur, n’est-il pas un parterre dont chaque fleur vers toi veut se tourner? M’exposant aux rayons de la divine Hostie, *
À ce foyer d’amour, je me consumerai,
Ô cache ta gloire,
Fais-moi un doux nid Dans le saint ciboire, Le jour et la nuit!
Thérèse de Lisieux
En ce monde en effet, nous ne possédons rien de visible ni de sensible du Très Haut, si ce n’est son Corps et son Sang, ses noms et ses paroles, par lesquels nous avons été créés, et par lesquels nous avons été rachetés de la mort à la vie
Je veux, disait François, que ce très saint sacrement soit par-dessus tout honoré, vénéré et conservé en des endroits précieusement ornés.
Il apportait tout le respect dû à ce sublime sacrement, faisant le sacrifice de tout lui-même et, en recevant l’Agneau immolé, il immolait aussi son esprit utilisant pour cet holocauste le feu qui brûlait continuellement sur l’autel de son cœur.
François d’Assise
Claire versait beaucoup de larmes, surtout quand elle recevait le corps de Notre Seigneur Jésus Christ.
Sainte Claire
Dieu avait dit à Ève et à Adam: « tu ne mangeras pas » (Gn 2, 17); le démon avait dit: « mange »! Ici Dieu dit « mange » (Mt 26,26); le démon dit: « Garde-toi de manger »! Le précieux sang de Notre Seigneur… chasse le venin du péché, lequel empoisonne nos âmes, car par le sacrement de l’Eucharistie nous est appliqué le fruit de notre Rédemption.
L’intention de Notre Seigneur en sa sainte Cène, faisant son testament, était de laisser un gage à son épouse (l’Église) de l’amour qu’il lui portait, amour si grand que de vouloir mourir pour elle. Voudriez-vous qu’un morceau de pain, un legs si petit, fut le gage d’un tel et si grand amour? Non, c’était lui-même sous une autre forme, impassible, qu’il donnait comme un juste et assuré témoignage de l’excès de son amour.
Saint François de Sales