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Maman !
L’un de ceux qui, sur cette terre, vous a le plus aimée, saint Alphonse de Liguori, Docteur de l’Église et fondateur de la Congrégation du Très Sacré Coeur Rédempteur, a écrit un chef d’oeuvre qu’il a intitulé « Les gloires de Marie » dont la première édition parut à Naples, en octobre 1750. Le succès fut prodigieux. « C’est », dit René Laurentin, « le plus fort tirage des ouvrages mariaux de tous les temps : un millier d’éditions depuis 1750 ! »
Cet enfant, Maman, avait pour vous un amour de feu qui l’a conduit à rechercher tout ce que des saints, Pères de l’Église et théologiens ont pu dire ou écrire de vous et sur vous.
Bien loin d’en épuiser la substance infiniment plus riche, j’ai commencé et je poursuivrai, pour nos chers lecteurs, ä y cueillir quelques-unes de vos gloires, lesquelles sont si nombreuses que ma pauvre vie et toutes les plumes que je pourrai tenir et tarir n’y suffiraient pas. Voici donc, Mère incomparable, un premier et très court aperçu de votre éloge qui est une fontaine inépuisable car plus elle s’étend, plus elle se remplit et plus elle se remplit, plus elle s’élargit encore. Ce qui revient à dire, Mère admirable, que Dieu vous a voulue tellement grande et sublime, que plus on vous décerne de louanges, plus il en reste à vous décerner.
Sans attendre, écoutons quelques-uns de vos ardents serviteurs très enflammés d’amour:
Saint Bernard :
« O homme, qui que tu sois, n’as-tu pas compris qu’ici-bas tu es plutôt ballotté par les tempêtes d’un océan déchaîné, que tu ne marches sur la terre ferme ? Tu ne veux pas être englouti par les flots? Tiens les yeux fixés sur l’astre des mers. Regarde l’étoile, appelle Marie. Dans les dangers d’offenser Dieu, dans le trouble angoissant des tentations, dans les incertitudes de ce que tu dois faire, pense à Marie qui peut te venir en aide, prie Marie, prie- la bien vite de te secourir.
Que son nom puissant ne quitte pas tes lèvres fidèles à le prononcer. Qu’il ne sorte pas de ton cœur inébranlable dans sa confiance. En la suivant, tu ne t’égareras point. En l’invoquant, tu ne connaîtras pas la désespérance. Qu’Elle soit ton soutien : tu ne tomberas pas. Qu’Elle soit ta protectrice: tu seras en sécurité pour tan salut. Sous sa conduite, tu ne sentiras pas la fatiguedu chemin. Avec son secours, tu atteindras le terme. Oui, que Marie te prenne sous sa défense, et certainement tu parviendras au royaume des élus. Fais cela et tu vivras. »
« Enlevez du monde le soleil. Le jour n’est plus et ce monde devient un ténébreux et horrible chaos ; ôtez Marie, enlevez d’une âme la dévotion envers Marie et que restera-t-il sinon les ténèbres ? »
« Ce n’est pas seulement la Sainte Vierge en personne que Ies démons redoutent, son nom seul les frappe de terreur. »
« Non, non qu’on ne s’imagine pas obscurcir la gloire du Fils en louant beaucoup la Mère, car plus on honore la Mère, plus on loue le Fils. »
Saint Philippe de Néri :
« Mes enfants, si vous voulez persévérer, soyez dévots à la Sainte Vierge. »
Saint Arnaud de Chartres :
« La chair de Jésus et celle de Marie sont une seule et même chair, comment donc la Mère pourrait-Elle ne point partager la souveraineté de son Fils ? Ce n’est point assez dire qu’Elle la partage: la gloire royale du Fils et celle de la Mère sont une seule et même gloire. »
Saint Athanase :
«Si le Fils qu’Elle a mis au monde est Roi, la Vierge, sa Mère doit en toute rigueur de vérité être tenue pour Reine et Souveraine et en porter le nom. »
Saint Bernardin de Sienne :
« C’est à partir du moment où Elle consentit à devenir la Mère du Verbe éternel que Marie mérita d’être constituée Reine du monde et de la création tout entière. Son consentement lui valut le sceptre du monde, l’empire de l’univers et la souveraineté sur toutes les créatures. »
Saint Ambroise :
« Le sein très pur de la Vierge ne renfermait qu’un seul grain de froment : Notre-Seigneur Jésus-Christ. Cependant il est appelé monceau de froment, parce que cet unique grain contenait en germe tous les élus, dont Marie devait être la Mère; et par là Jésus-Christ est le premier-né parmi beaucoup de frères. .»
Saint Bonaventure :
« Jamais créature au monde ne brûlera d’amour pour nous à l’égal de Celle qui nous a donné son Fils unique, qui l’a offert pour nous, ce Fils qu’Elle chérissait infiniment plus qu’Elle-même. »
« Heureux ceux qui ont donné leur cœur à Marie! Heureux ceux qui s’attachent à son service! »
«O Marie que votre nom est glorieux, qu’il est admirable. Ceux qui ont soin de le prononcer à l’approche de la mort ne redoutent point les puissances infernales, car les démons ne peuvent entendre une âme s’écrier Marie, Marie! sans aussitôt prendre la fuite. »
Saint Grégoire VII :
«Mettez fin à la volonté de pécher, et, je vous le promets sans hésiter, vous trouverez Marie plus disposée à vous aimer qu’une mère selon la chair. »
Saint Germain :
« Votre protection chasse la mort ; –votre intercession donne la vie. »
Saint Irénée :
« Quelle est la raison pour laquelle le Verbe divin ne voulut pas s’incarner dans le sein de Marie avant de lui avoir demandé son consentement par le ministère de l’Archange ? » « C’est, » répond saint Irénée, «parce qu’il voulait que le monde fut redevable à Marie du mystère de l’Incarnation et reconnut en elle le principe de tous les biens. »
Saint Augustin :
« Souvenez-vous, O très miséricordieuse Vierge Marie, qu’on n’a pas entendu dire qu’aucun de ceux qui ont eu recours à vous ait été abandonné. »